Des Noces De Coton

Des Noces De Coton Samoyède

Samoyède

Un chien du 21ème siècle

Un chien du 21ème siècle



"Je suis un chien du 21ème siècle.

Je suis beau, je suis alerte, je suis obéissant, je tiens dans un sac… mais je suis aussi un individu qui a besoin d’exprimer ses instincts, et je ne suis pas adapté à la vie sédentaire que tu souhaites me faire mener. Passer huit heures par jour seul dans le jardin, te voir un peu le soir quand tu rentres et n’avoir le droit pour toute activité qu’à une petite promenade hygiénique me rendra profondément malheureux. Je l’exprimerai en aboyant tout au long de la journée, en transformant ton jardin en champ de mines, en faisant mes besoins à l’intérieur, en étant ingérable les rares fois où je me retrouverai à l’extérieur, et, parfois, en passant mes journées affalé sur mon coussin. Tu penseras alors que je suis heureux de pouvoir profiter de tout ce confort pendant que tu pars travailler : en réalité, je serai en pleine dépression, car ce mal n’est pas l’apanage de l’humain mais aussi celui du chien du 21ème siècle.

Si je te plais, si tu rêves de moi depuis toujours, si mes beaux yeux azur ou mon look d’athlète te font envie, mais que tu ne peux pas m’offrir une vraie vie de chien, une vie qui vaut vraiment la peine d’être vécue, et si tu ne peux pas me proposer le travail que réclament mes gènes… alors renonce à moi. Si mon allure te plaît mais tu n’es pas prêt à accepter mes traits de caractère issus d’une sélection génétique rigoureuse, et que tu penses pouvoir les changer avec ta seule bonne volonté… alors renonce à moi. Je suis un chien du 21ème siècle, oui. Mais, tapi au fond de moi, sommeille encore celui qui combattait, celui qui chassait, celui qui tirait des traîneaux, celui qui guidait un troupeau. Et, tôt ou tard, il s’éveillera. Pour le meilleur ou pour le pire."

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Elsa WEISS - Educatrice canin

Je suis un Samoyède

Je suis un Samoyède

J'ai appris à aboyer fort pour me faire entendre de loin dans la toundra sibérienne, à creuser des trous dans la neige pour m'y blottir.

Je passais mes journées à tenir chaud aux gens de ma tribu blottis contre eux, à rassembler les rennes ou à tirer des traineaux lors des déplacements de cette vie nomade.

Aujourd'hui, on m'en veut de m'exprimer vocalement, d'essayer de faire une tanière dans le jardin, de ne pas facilement marcher au pieds et de ne pas bien supporter la solitude.

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